Périodes de formation en milieu professionnel (stage)

La préparation au CAP esthétique-cosmétique-parfumerie comporte une période de formation en milieu professionnel d’une durée de douze semaines ou ce qu’on appelle le stage.

Cette formation permet au candidat de découvrir de manière concrète les réalités du monde professionnel, de se confronter aux activités et contraintes de l’entreprise, de connaître la structure et l’organisation des entreprises, ainsi que les rythmes de travail.

C’est également l’occasion pour lui de mettre en œuvre lors de situations réelles les compétences et savoirs acquis de manière théorique lors de sa formation et de les développer, en compagnie de personnes déjà titulaires du diplôme qui pourront lui transmettre leur propre expérience, tout en lui donnant l’opportunité de s’insérer dans une équipe de professionnels.

Les différents stages que le candidat sera amené à effectuer participent aux évaluations de la vente et des techniques esthétiques prévues dans le cadre du contrôle en cours de formation, pendant l’année d’inscription à l’examen.

DURÉE ET RÉPARTITION DE LA FORMATION EN MILIEU PROFESSIONNEL

La durée totale des différents stages est de 12 semaines. Ces douze semaines sont réparties sur les deux années de formation, et doivent l’être de manière équilibrée. Ainsi, la première année de formation doit comporter au minimum quatre semaines de formation, et la seconde année doit en comporter au minimum six.

En outre, lors de la première année, le stage peut s’effectuer indifféremment sur une seule ou plusieurs périodes, mais lors de la seconde année, la période de formation ne pourra pas être effectuée sur plus de deux périodes.

Un stage de trois semaines minimum devra être effectué dans un secteur d’activités de vente-conseil en parfumerie ; un autre de la même durée minimum devra l’être dans un secteur d’activités de techniques de soins esthétiques, et ceci, lors de l’année de l’inscription à l’examen. Les autres périodes de formations pourront se dérouler dans tous les autres secteurs d’activités cités dans le référentiel d’activités professionnelles (instituts de beauté, à domicile, entreprises de distribution de produits cosmétiques et de produits de parfumerie, salons de coiffure, établissements de soins, de cure, de convalescence, de réadaptation…, centres de bien-être, centres d’esthétique spécialisés, etc.). Toutefois, elles doivent, lors de l’année d’inscription au CAP, permettre l’évaluation en contrôle en cous de formation (CCF) des candidats évalués sous cette forme.

Ces différentes contraintes sont destinées à garantir à la fois la diversité des stages, de l’environnement dans lequel ils sont réalisés mais aussi un certain approfondissement de ceux-ci en évitant leur trop grande multiplication, ainsi que la capacité du candidat à pouvoir en retirer tous les bénéfices en ne les réalisant pas trop tôt par rapport à l’acquisition des savoirs théoriques.

En cas de positionnement, la durée minimale de la formation en milieu professionnel est de huit semaines pour les candidats sous statut scolaire ; elle est de six semaines pour les candidats de la formation continue, incluant les candidats relevant de la voie de l’enseignement à distance.

ORGANISATION DE LA FORMATION EN MILIEU PROFESSIONNEL SELON LES DIFFÉRENTES VOIES

En ce qui concerne tout d’abord la voie scolaire, la formation est organisée en semaines ou en équivalents jours ; une période d’une durée minimum de trois semaines consécutives pourra ou non être prévue en fin de formation. La formation est réalisée sur le temps scolaire.

L’équipe pédagogique de l’établissement est chargé de la recherche des structures d’accueil, en fonction des objectifs de formation. Les équipes pédagogiques déterminent les dates et l’organisation des PFMP en concertation avec les entreprises d’accueil du secteur concerné.

Les lieux choisis ainsi que les activités confiées à l’élève pendant les différents stages devront permettre de répondre aux objectifs de formation et aux exigences de certification. A la fin de chaque PFMP, une attestation est renseignée ; elle devra être remise au service des examens à la date fixée par le recteur.

Dans le cas de la voie de l’apprentissage, la formation fait l’objet d’un contrat entre l’apprenti et son employeur, en conformité avec les dispositions du Code du travail. L’entreprise doit appartenir à un des secteurs d’activités du référentiel d’activités professionnelles.

Pour garantir la cohérence de la formation, l’équipe pédagogique du centre de formation de l’apprenti devra informer le maître d’apprentissage des objectifs de la formation ainsi que des modalités de la certification. L’équipe pédagogique réalisera des visites régulières destinées à assurer un suivi de la formation de l’apprenti en milieu professionnel, notamment pour veiller à ce que les différents aspects de la formation en milieu professionnel sont bien effectués par l’apprenti.

Dans le cas de la formation professionnelle continue, la durée de la formation en milieu professionnelle est de douze semaines, laquelle peut être réduite de moitié en cas de positionnement. L’attestation, le contrat ou les justificatifs d’expérience professionnelle devront être transmis au service des examens à la date fixée par le recteur.

Les candidats inscrits en formation professionnelle continue justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins six mois dans le secteur d’activités du diplôme peuvent être dispensés de ces périodes de formation.

LES ACTIVITÉS EN MILIEU PROFESSIONNEL

Lors de son stage au sein de l’entreprise, l’élève-stagiaire devra participer ou exercer les activités professionnelles répertoriées dans le référentiel, sous la responsabilité de son tuteur ou responsable de stage : réalisation des soins esthétiques du visage, du décolleté, des mains et des pieds, maquillage du visage et des ongles, épilation, prestation de bronzage ; accueil des clients, conseils, vente des produits de cosmétique et de parfumerie, réalisation des prestations de services ; gestion des rendez-vous, des encaissements, du stock, suivi de la clientèle.

Il peut tout aussi bien observer, participer à ces activités ou les réaliser lui-même sous la responsabilité de son tuteur. Les activités qui lui seront confiées sont définies conjointement par le responsable de stage et les enseignants, en fonction des possibilités de l’entreprise d’accueil, des acquis antérieur de l’élève ou du stagiaire et des compétences à posséder.

Toutes ces périodes de formation font l’objet d’attestations qui précisent le lieu, la durée et la nature des activités. Signées par le responsable du stage et le chef d’établissement, elles devront être fournies au service des examens à la date fixée par le recteur.

L’organisation des PFMP fait l’objet d’une convention entre l’établissement fréquenté par l’élève ou le stagiaire et les structures d’accueil, conformément à celle définie par note de service n° 96-241 du 15 octobre 1996 (BOEN n° 38 du 24 octobre 1996). La convention est complétée par une annexe pédagogique et un livret de formation en entreprise qui précise les modalités et le contenu des diverses formations en milieu professionnel. Ce livret, complété à chaque stage, suivra l’élève ou le stagiaire tout au long de sa formation en milieu professionnel afin de permettre la complémentarité des activités et des compétences mises en œuvre au cours des différents stages effectués.

Le livret de formation est élaboré au niveau académique, sous la responsabilité de l’inspecteur de la spécialité, en association avec les professeurs et les professionnels du secteur d’activités. Lors de chaque PFMP, une concertation doit avoir lieu entre l’équipe pédagogique et le tuteur qui suivra l’élève au sein de l’entreprise, et cela, tout au long de la formation.

Cette concertation devra permettre de fixer les objectifs avant toute PFMP, lesquels seront inscrits dans le livret de formation. Puis, au cours de la période de stage, l’élève consignera dans celui-ci les activités qu’il sera amené à exercer. Ce livret permet ainsi de suivre la progression du stagiaire tout au long de sa période de formation, dans les différents domaines, d’aider les formateurs à établir ou à corriger son itinéraire par rapport aux objectifs globaux à atteindre. Les tuteurs et formateurs y rédigent également un bilan des activités, accompagné de leurs avis, en vue de l’évaluation finale des PFMP.

Ainsi, toute l’équipe pédagogique est concernée par la formation en entreprise, et assure un suivi de celle-ci par le biais de visites régulières.
L’élève ou le stagiaire, lors de ces périodes de formation, n’a pas le statut de salarié, mais détient la qualité d’élève-stagiaire.

RÔLE ET PLACE DU TUTEUR

Si toutes les personnes que le stagiaire va côtoyer au sein de l’entreprise d’accueil jouent un rôle au sein de sa formation, lui permettant de s’enrichir à leur contact, le tuteur a bien évidemment une place centrale et privilégiée. Il est désigné par le responsable de l’entreprise pour son aptitude à exercer cette fonction, qui requiert beaucoup de pédagogie de sa part.

En effet, sa mission va être d’accueillir l’élève ou le stagiaire, de suivre sa progression, de l’aider à évoluer dans le milieu professionnel et à acquérir les compétences pratiques nécessaires, de veiller à la réalisation des activités prévues dans le livret de formation. Il doit également valoriser la place du stagiaire au sein de l’entreprise et vis-à-vis de la clientèle. Il lui facilite l’accès aux diverses informations présentant un intérêt professionnel, économique ou social pour sa formation.

Il lui transmet son propre savoir, les connaissances spécifiques, techniques et pratiques qu’il devra posséder dans sa future vie professionnelle, tout en favorisant sa capacité à être autonome et à faire preuve de curiosité. Il est en outre le correspondant de l’équipe pédagogique et participe à l’évaluation du stage.

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